E. Lerminier et sa réception dans la région du Rio de la Plata

Autores
Herrero, Alejandro Ramon
Año de publicación
2011
Idioma
francés
Tipo de recurso
artículo
Estado
versión publicada
Descripción
Eugène Lerminier a eu une énorme influence au sein de la Confédération Argentine et tout particulièrement sur un groupe, la Génération de 37. Ces jeunes gens se présentaient comme la nouvelle « minorité du savoir », et avaient lu les dernières nouveautés de la culture politique française, c´est-à-dire les doctrinaires, les néo-catholiques et les saint-simoniens dissidents, et parmi eux Eugène Lerminier. Il faut avoir présent à l’esprit que la Confédération Argentine, créée avec le pacte fédéral de 1831, était dirigée depuis 1835 d’une main de fer, par le gouverneur de Buenos Aires, Juan Manuel de Rosas. E. Echeverria, J. M. Gutierrez, F. Frías, et J. B. Alberdi, entre autres, se présentent publiquement en 1837 au Salon littéraire de Marcos Sastre à Buenos Aires et présentent un programme républicain qui tente d’aller au-delà de ceux des deux tendances politiques, l’unitaire et la fédérale. Ils font référence à plusieurs autorités françaises dans l’argumentation de cette proposition, Pierre Leroux est la grande étoile et, à son image, sont associées celles de Lamennais, Chateaubriand, T. Jouffroy, Alexis de Tocqueville et E. Lerminier, entre autres. Comme on peut le remarquer, ils invoquent des figures intellectuelles très différentes et, dans certains cas même, opposées entre elles. En sont exclus, à ce moment-là, les doctrinaires, accusés d’avoir trahi la Révolution de 1830 en France. Exceptés certains, déjà cités, Alexis de Tocqueville ou T. Jouffroy. Qu’empruntent-ils à E. Lerminier? Ses travaux en droit, et surtout sa lecture de Savigny, les lettres philosophiques écrites à un berlinois, d’où ils extraient la lecture qu’il faisait de la Révolution de juillet et des différentes familles idéologiques françaises. J. B Alberdi, une des figures centrales du 19ème siècle argentin fait souvent référence à lui à ce sujet. Ce n’est pas le seul, la majorité de la Nouvelle Génération Argentine le prend aussi comme référence. Un commentaire est nécessaire. Tout d’abord, pendant la décennie de 1830, la grande étoile intellectuelle de ces jeunes est Pierre Leroux. Mais comme il s’agit d’un groupe qui se propose, non de copier, mais d’adapter ses lectures françaises à la réalité argentine, sur certains points ils s’éloignent de Leroux. Par exemple : Leroux propose une république centraliste, idée inacceptable dans la Confédération Argentine, compte tenu du fort rejet qui existe, à cette époque, par rapport aux gouvernements unitaires. Ces jeunes gens acceptent cette réalité et se différencient sur ce point de Leroux. Ils s’appuient alors sur le système fédéral des Etats-Unis qu’ils ont découvert à travers la lecture de la Démocratie d’Amérique de Tocqueville, mais avec une différence importante ; ils rejettent l’équilibre libéral dans la division des pouvoirs, en raison de la guerre civile et de la  prévalence des gouvernements despotiques dans la région du Rio de la Plata et, face à ce difficile problème il se saisissent de l’enseignement que leur offre Lerminier : ces peuples de l’Amérique du Sud ont besoin d’un pouvoir exécutif fort, encadré par des lois, afin d’instaurer un ordre stable. Ils conçoivent une solution pour le cas argentin en prenant des idées chez des auteurs différents, comme Tocqueville et Lerminier : un gouvernement républicain doit avoir un président ayant des attributions importantes qui s’inscrive dans un système fédéral. Tout d’abord nous analyserons la réception de Lerminier dans les écrits d’Alberdi et en seconde partie, nous proposerons de manière synthétique, une vision d’ensemble de la période comprise entre 1837 et 1852 (période du second gouvernement de J. M. Rosas dans la Confédération Argentine) afin de montrer comment la Génération de 37 adopta à ses débuts un programme commun à tous et comment ensuite, à partir des années 40, chacun de ses membres élabora un programme distinct. Au cours de cette période, Lerminier fut lu de différentes manières, en particulier dans le cas de F. Frías et de J. B. Alberdi. De cette façon, nous proposerons une approche générale de la réception de Lerminier dans la Confédération Argentine entre 1837 et 1852.
Fil: Herrero, Alejandro Ramon. Consejo Nacional de Investigaciones Científicas y Técnicas; Argentina. Universidad Nacional de Lanús; Argentina
Materia
Lerminier
Réception
Confédération
Argentine
Nivel de accesibilidad
acceso abierto
Condiciones de uso
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Repositorio
CONICET Digital (CONICET)
Institución
Consejo Nacional de Investigaciones Científicas y Técnicas
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Alberdi, entre autres, se présentent publiquement en 1837 au Salon littéraire de Marcos Sastre à Buenos Aires et présentent un programme républicain qui tente d’aller au-delà de ceux des deux tendances politiques, l’unitaire et la fédérale. Ils font référence à plusieurs autorités françaises dans l’argumentation de cette proposition, Pierre Leroux est la grande étoile et, à son image, sont associées celles de Lamennais, Chateaubriand, T. Jouffroy, Alexis de Tocqueville et E. Lerminier, entre autres. Comme on peut le remarquer, ils invoquent des figures intellectuelles très différentes et, dans certains cas même, opposées entre elles. En sont exclus, à ce moment-là, les doctrinaires, accusés d’avoir trahi la Révolution de 1830 en France. Exceptés certains, déjà cités, Alexis de Tocqueville ou T. Jouffroy. Qu’empruntent-ils à E. Lerminier? Ses travaux en droit, et surtout sa lecture de Savigny, les lettres philosophiques écrites à un berlinois, d’où ils extraient la lecture qu’il faisait de la Révolution de juillet et des différentes familles idéologiques françaises. J. B Alberdi, une des figures centrales du 19ème siècle argentin fait souvent référence à lui à ce sujet. Ce n’est pas le seul, la majorité de la Nouvelle Génération Argentine le prend aussi comme référence. Un commentaire est nécessaire. Tout d’abord, pendant la décennie de 1830, la grande étoile intellectuelle de ces jeunes est Pierre Leroux. Mais comme il s’agit d’un groupe qui se propose, non de copier, mais d’adapter ses lectures françaises à la réalité argentine, sur certains points ils s’éloignent de Leroux. Par exemple : Leroux propose une république centraliste, idée inacceptable dans la Confédération Argentine, compte tenu du fort rejet qui existe, à cette époque, par rapport aux gouvernements unitaires. Ces jeunes gens acceptent cette réalité et se différencient sur ce point de Leroux. Ils s’appuient alors sur le système fédéral des Etats-Unis qu’ils ont découvert à travers la lecture de la Démocratie d’Amérique de Tocqueville, mais avec une différence importante ; ils rejettent l’équilibre libéral dans la division des pouvoirs, en raison de la guerre civile et de la  prévalence des gouvernements despotiques dans la région du Rio de la Plata et, face à ce difficile problème il se saisissent de l’enseignement que leur offre Lerminier : ces peuples de l’Amérique du Sud ont besoin d’un pouvoir exécutif fort, encadré par des lois, afin d’instaurer un ordre stable. Ils conçoivent une solution pour le cas argentin en prenant des idées chez des auteurs différents, comme Tocqueville et Lerminier : un gouvernement républicain doit avoir un président ayant des attributions importantes qui s’inscrive dans un système fédéral. Tout d’abord nous analyserons la réception de Lerminier dans les écrits d’Alberdi et en seconde partie, nous proposerons de manière synthétique, une vision d’ensemble de la période comprise entre 1837 et 1852 (période du second gouvernement de J. M. Rosas dans la Confédération Argentine) afin de montrer comment la Génération de 37 adopta à ses débuts un programme commun à tous et comment ensuite, à partir des années 40, chacun de ses membres élabora un programme distinct. Au cours de cette période, Lerminier fut lu de différentes manières, en particulier dans le cas de F. Frías et de J. B. Alberdi. De cette façon, nous proposerons une approche générale de la réception de Lerminier dans la Confédération Argentine entre 1837 et 1852.Fil: Herrero, Alejandro Ramon. Consejo Nacional de Investigaciones Científicas y Técnicas; Argentina. 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description Eugène Lerminier a eu une énorme influence au sein de la Confédération Argentine et tout particulièrement sur un groupe, la Génération de 37. Ces jeunes gens se présentaient comme la nouvelle « minorité du savoir », et avaient lu les dernières nouveautés de la culture politique française, c´est-à-dire les doctrinaires, les néo-catholiques et les saint-simoniens dissidents, et parmi eux Eugène Lerminier. Il faut avoir présent à l’esprit que la Confédération Argentine, créée avec le pacte fédéral de 1831, était dirigée depuis 1835 d’une main de fer, par le gouverneur de Buenos Aires, Juan Manuel de Rosas. E. Echeverria, J. M. Gutierrez, F. Frías, et J. B. Alberdi, entre autres, se présentent publiquement en 1837 au Salon littéraire de Marcos Sastre à Buenos Aires et présentent un programme républicain qui tente d’aller au-delà de ceux des deux tendances politiques, l’unitaire et la fédérale. Ils font référence à plusieurs autorités françaises dans l’argumentation de cette proposition, Pierre Leroux est la grande étoile et, à son image, sont associées celles de Lamennais, Chateaubriand, T. Jouffroy, Alexis de Tocqueville et E. Lerminier, entre autres. Comme on peut le remarquer, ils invoquent des figures intellectuelles très différentes et, dans certains cas même, opposées entre elles. En sont exclus, à ce moment-là, les doctrinaires, accusés d’avoir trahi la Révolution de 1830 en France. Exceptés certains, déjà cités, Alexis de Tocqueville ou T. Jouffroy. Qu’empruntent-ils à E. Lerminier? Ses travaux en droit, et surtout sa lecture de Savigny, les lettres philosophiques écrites à un berlinois, d’où ils extraient la lecture qu’il faisait de la Révolution de juillet et des différentes familles idéologiques françaises. J. B Alberdi, une des figures centrales du 19ème siècle argentin fait souvent référence à lui à ce sujet. Ce n’est pas le seul, la majorité de la Nouvelle Génération Argentine le prend aussi comme référence. Un commentaire est nécessaire. Tout d’abord, pendant la décennie de 1830, la grande étoile intellectuelle de ces jeunes est Pierre Leroux. Mais comme il s’agit d’un groupe qui se propose, non de copier, mais d’adapter ses lectures françaises à la réalité argentine, sur certains points ils s’éloignent de Leroux. Par exemple : Leroux propose une république centraliste, idée inacceptable dans la Confédération Argentine, compte tenu du fort rejet qui existe, à cette époque, par rapport aux gouvernements unitaires. Ces jeunes gens acceptent cette réalité et se différencient sur ce point de Leroux. Ils s’appuient alors sur le système fédéral des Etats-Unis qu’ils ont découvert à travers la lecture de la Démocratie d’Amérique de Tocqueville, mais avec une différence importante ; ils rejettent l’équilibre libéral dans la division des pouvoirs, en raison de la guerre civile et de la  prévalence des gouvernements despotiques dans la région du Rio de la Plata et, face à ce difficile problème il se saisissent de l’enseignement que leur offre Lerminier : ces peuples de l’Amérique du Sud ont besoin d’un pouvoir exécutif fort, encadré par des lois, afin d’instaurer un ordre stable. Ils conçoivent une solution pour le cas argentin en prenant des idées chez des auteurs différents, comme Tocqueville et Lerminier : un gouvernement républicain doit avoir un président ayant des attributions importantes qui s’inscrive dans un système fédéral. Tout d’abord nous analyserons la réception de Lerminier dans les écrits d’Alberdi et en seconde partie, nous proposerons de manière synthétique, une vision d’ensemble de la période comprise entre 1837 et 1852 (période du second gouvernement de J. M. Rosas dans la Confédération Argentine) afin de montrer comment la Génération de 37 adopta à ses débuts un programme commun à tous et comment ensuite, à partir des années 40, chacun de ses membres élabora un programme distinct. Au cours de cette période, Lerminier fut lu de différentes manières, en particulier dans le cas de F. Frías et de J. B. Alberdi. De cette façon, nous proposerons une approche générale de la réception de Lerminier dans la Confédération Argentine entre 1837 et 1852.
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