Naturalisme, scepticisme et positivisme phénoménologique

Autores
Cormick, Claudio Javier
Año de publicación
2018
Idioma
francés
Tipo de recurso
artículo
Estado
versión publicada
Descripción
Nous essayerons dans ce travail de mettre en rapport les approches de Merleau-Ponty et de quelques auteurs dits « analytiques » quant au problème de la valeur des capacités cognitives humaines, dans la mesure où celles-ci ne sont pas considérées comme des conditions de la « connaissance en général » mais comme des capacités contingentes et non universelles. En d’autres mots, il s’agit de savoir si le fait d’avoir de telles capacités, qui peuvent être comparées avec d’autres formes (réelles ou possibles) de connaître le monde, entraîne des conséquences relativistes, voire sceptiques. D’abord, nous essayerons de résumer brièvement la façon dont la question d’ensemble sur la fiabilité de nos capacités cognitives a été posée par l’analyse de Patricia Smith Churchland sur « l’épistémologie naturalisée ». Nous verrons comment le naturalisme épistémologique a poussé quelques auteurs (notamment, Alvin Plantinga et Thomas Nagel) à remettre en question la fiabilité qui peut être attribuée, dans un cadre naturaliste, aux capacités cognitives humaines, tandis que d’autres (tels que Jerry Fodor) ont essayé de revendiquer cette fiabilité, même dans un cadre naturaliste. Ensuite, nous introduirons le « positivisme phénoménologique » merleaupontien comme la thèse selon laquelle un doute semblable sur nos capacités cognitives en tant que telles ne peut pas même être posé ; l’existence de fait de ces capacités leur donne nécessairement une valeur pour nous. Pour déterminer l’originalité de cette thèse merleau-pontienne, nous devrons la comparer avec la réponse que Husserl donne au défi « relativiste sceptique » qu’il trouve dans le psychologisme ; nous verrons donc que la position du phénoménologue français n’est pas réductible à ce que l’on trouve dans les Recherches logiques. L’étape suivante consistera à reconstruire et à évaluer les arguments spécifiques que Merleau-Ponty donne pour appuyer le « positivisme phénoménologique » ; ainsi, nous verrons que l’auteur de la Phénoménologie de la perception semble considérer que la valeur de nos capacités cognitives ne peut être mise en question que depuis une position réaliste, ce qui, à son tour, l’amène à argumenter qu’une interprétation réaliste des mots « vrai » et « faux » les rend impossibles à appliquer. Il est possible de reconstruire un argument différent de Merleau-Ponty, à savoir celui d’après lequel une évaluation comparative de la valeur de nos capacités cognitives serait impossible étant donné le manque de contenu de l’idée même d’une « pensée surhumaine ».
Fil: Cormick, Claudio Javier. Consejo Nacional de Investigaciones Científicas y Técnicas. Oficina de Coordinación Administrativa Parque Centenario. Instituto de Investigaciones Filosóficas. - Sociedad Argentina de Análisis Filosófico. Instituto de Investigaciones Filosóficas; Argentina. Universidad Centro de Altos Estudios en Ciencias Exactas; Argentina
Materia
NATURALISME
SCEPTICISME
POSITIVISME PHÉNOMÉNOLOGIQUE
MERLEAU-PONTY
Nivel de accesibilidad
acceso abierto
Condiciones de uso
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Repositorio
CONICET Digital (CONICET)
Institución
Consejo Nacional de Investigaciones Científicas y Técnicas
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Fil: Cormick, Claudio Javier. Consejo Nacional de Investigaciones Científicas y Técnicas. Oficina de Coordinación Administrativa Parque Centenario. Instituto de Investigaciones Filosóficas. - Sociedad Argentina de Análisis Filosófico. Instituto de Investigaciones Filosóficas; Argentina. Universidad Centro de Altos Estudios en Ciencias Exactas; Argentina
description Nous essayerons dans ce travail de mettre en rapport les approches de Merleau-Ponty et de quelques auteurs dits « analytiques » quant au problème de la valeur des capacités cognitives humaines, dans la mesure où celles-ci ne sont pas considérées comme des conditions de la « connaissance en général » mais comme des capacités contingentes et non universelles. En d’autres mots, il s’agit de savoir si le fait d’avoir de telles capacités, qui peuvent être comparées avec d’autres formes (réelles ou possibles) de connaître le monde, entraîne des conséquences relativistes, voire sceptiques. D’abord, nous essayerons de résumer brièvement la façon dont la question d’ensemble sur la fiabilité de nos capacités cognitives a été posée par l’analyse de Patricia Smith Churchland sur « l’épistémologie naturalisée ». Nous verrons comment le naturalisme épistémologique a poussé quelques auteurs (notamment, Alvin Plantinga et Thomas Nagel) à remettre en question la fiabilité qui peut être attribuée, dans un cadre naturaliste, aux capacités cognitives humaines, tandis que d’autres (tels que Jerry Fodor) ont essayé de revendiquer cette fiabilité, même dans un cadre naturaliste. Ensuite, nous introduirons le « positivisme phénoménologique » merleaupontien comme la thèse selon laquelle un doute semblable sur nos capacités cognitives en tant que telles ne peut pas même être posé ; l’existence de fait de ces capacités leur donne nécessairement une valeur pour nous. Pour déterminer l’originalité de cette thèse merleau-pontienne, nous devrons la comparer avec la réponse que Husserl donne au défi « relativiste sceptique » qu’il trouve dans le psychologisme ; nous verrons donc que la position du phénoménologue français n’est pas réductible à ce que l’on trouve dans les Recherches logiques. L’étape suivante consistera à reconstruire et à évaluer les arguments spécifiques que Merleau-Ponty donne pour appuyer le « positivisme phénoménologique » ; ainsi, nous verrons que l’auteur de la Phénoménologie de la perception semble considérer que la valeur de nos capacités cognitives ne peut être mise en question que depuis une position réaliste, ce qui, à son tour, l’amène à argumenter qu’une interprétation réaliste des mots « vrai » et « faux » les rend impossibles à appliquer. Il est possible de reconstruire un argument différent de Merleau-Ponty, à savoir celui d’après lequel une évaluation comparative de la valeur de nos capacités cognitives serait impossible étant donné le manque de contenu de l’idée même d’une « pensée surhumaine ».
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